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Photo du rédacteurXzvrey

EHIYEH - Via Negativa


Dark Ambiant / Deathrock - Mexique

Funereal Moon Official / Collants Noirs Releases - 2016


Alors autant vous le dire tout de suite : âmes sensibles s'abstenir.EHIYEH est en fait un projet parallèle du musicien mexicain : Impure Ehiyeh, notamment connu pour être le leader de l'excellent et dérangé groupe de Black Metal : FunerealMoon que je tiens en grande estime. J'ai eu l'occasion de le rencontrer lors de notre tournée en Amérique Centrale avec Manzer et je confirme que l'homme est extrêmement cultivé en matière de musique et est, de surcroît, fort sympathique.

Ehiyeh(le projet) œuvre ici dans une sorte de deathrock ambiant, très sombre avec parfois quelques incursions EBM("WeDesecrate The Night", "Pain Decor") ce qui peut paraître assez déroutant durant les première écoutes. Pourtant, je vous garantis que l'album mérite amplement plusieurs écoutes pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. Mélangeant des influences très diverses et riches en une recette toute personnelle, Impure Ehiyeh est tout aussi créatif dans ce registre plus gothique qu'avec le Black Metal. Son univers sombre et torturé prend ici une ampleur différente et particulièrement savoureuse pour qui aime les ambiances étranges et lugubres. On a même le droit à des titres plus planants comme "WhatDies" qui aèrent légèrement l'album.

Les sonorités sont vraiment étranges et uniques en leur genre. La guitare saturée semble issue du Black Metal Ambiant, mais est traitée ici de manière moins agressive et c'est son côté perturbant qui ressort le plus. Les sonorités électroniques sont complètement uniques en leur genre, en témoignent les différents sons créés pour "The Virus" qui pourraient figurer sur la bande son d'un film d'horreur de premier choix comme The Thing de John Carpenter par exemple. La voix dérangée et parfaitement maîtrisée compte ces textes anxiogènes avec un tel degré d'implication qu'on a souvent l'impression d'écouter un cauchemar rendus vivant.

Quelques éléments issus du deathrock sont bel et bien présents, mais plutôt la part sombre et poisseuse de cette musique plus que son énergie rock. Un choix judicieux vu l'univers ici proposé. On peut rapprocher certains morceaux d'un style à la GartenKirkhoff pour les connaisseurs, mais avec une orientation plus électronique et dark-ambiant.

La prod complètement DIY accentue encore le côté cradingue et féroce de l'album qui ne cherche pas la perfection, et c'est bien pour ça qu'il s'en approche autant. Peu importe ici que le mix/master ne soient pas parfait, tout est fait pour créer une forme de malaise et de sentiment d'insécurité. Pari réussi.

Une véritable petite pépite de l'underground à ne pas mettre entre toutes les mains.




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