L'Espagne, c'est une terre de musique gothiques très fertile depuis quelques années. Les groupes intéressants y sont nombreux et la qualité est quasi systématiquement au rendez-vous. C'est dans le Pays-Basque Espagnol que Telaraña a vu le jour il y a quelques temps. Après un premier album sorti en grande pompe chez Bat-Cave Productions, le groupe semble déterminé à jouer un peu partout et à aller à la rencontre de ses fans avec enthousiasme.
Dans le but d'en savoir plus sur cette formation constituée de personnes expérimentées dans le monde de la musique, nous avons envoyé quelques questions auxquelles le groupe a très vite donné réponse.
Propos recueillis par Xzvrey en 2024.
1/ Hello Telaraña ! Comment allez-vous ? Qu’est-ce que vous faites ces temps-ci ? Répètes ? Compos ? Grosse fête ?
Hello, en ce moment nous défendons notre premier album : « Angustia » sur scène.
2/ Ok on n’échappera pas à la question d’usage : pouvez-vous présenter le groupe et les musiciens s’il vous plaît ? Que signifie votre nom de groupe ?
Le groupe est constitué de vieux amis ; Txarly Usher (voix), Peibol (programmation), Orkatz (guitare) and Mario (basse). Les idées proviennent des créations communes (et permanentes) de Peibol et Txarly. Le nom qu’on peut traduire par Cobweb (toile d’araignée) est une référence à la toile de la vie et aux émotions qui la constituent.
3/ Votre premier album « Angustia » est sorti en juin 2023. Quels sont les retours pour le moment ? Comment s’est passé l’enregistrement ? Avez-vous enregistré d’autres titres depuis ?
Nous sommes contents du résultat et des retours concernant l’album. Le processus d’enregistrement a finalement été très fluide compte tenu du fait que nous avons notre propre studio et assez de matos. Nous avons suffisamment de chansons pour un nouvel album mais nous voulons laisser à « Angustia » le temps de vivre. Inutile de se précipiter.
4/ Quels sont les sujets principaux de vos paroles ? Quels sont les concepts influenceurs de votre musique ? Est-ce que les paroles ont une place spéciale dans Telaraña ?
Les paroles sont vitales dans tous nos projets. Dans ce cas précis, tout tourne autour de la maladie mentale et des univers qu’elle créée. Musicalement, nous essayons de mélanger le Post-Punk moderne avec d’anciennes références d’Afterpunk (lesquelles nous ont marquées pendant nos débuts en tant que musiciens).
5/ Comment organisez-vos le travail dans votre groupe ? Y a-t-il un seul esprit compositeur ou est-ce que tout le monde participe ? Répétez-vous souvent ? Où ? Qu’aimez-vous faire après une session de répète ?
En gros, Peibol et Txarly entament la composition ensemble et présentent les bases aux autres membres du groupe en répétition. Orkatz et Mario ajoutent ensuite leurs lignes instrumentales. Nous répétons une fois par semaine accompagnés de quelques bières.
6/ Comment êtes-vous entrés en contact avec Bat-Cave Productions pour dealer la sortie de votre album ?
Nous étions déjà en contact avec eux depuis des années. Nous nous sommes rencontrés lors de plusieurs festivals comme le Drop Dead par exemple. Nous sommes toujours restés en contact par la suite car nous considérons ces gens comme « faisant partie des nôtres ».
7/ Jouez vous souvent sur scène ? J’ai vu passer quelques flyers avec votre nom de groupe sur les réseaux sociaux. Quelle est votre relation avec le public en général ? Combien de concerts avez-vous joué jusqu’à maintenant ?
Nous allons défendre notre album dans notre pays jusqu’à la fin de l’été puis nous allons jouer en Europe et en Amérique du Sud. Les concerts sont l’essence vitale du groupe ; tout ce qu’un groupe peut donner sur scène, nous le donnons ; nous adorons jouer.
8/ Selon vous, quel genre musical jouez-vous ? Est-ce que le terme « Goth-Rock » est correct ?
Même si nous n’aimons par trop les étiquettes, nous nous sentons raccord avec le terme « Post-Punk ».
9/ Avez-vous des plans pour une tournée dans les années à venir ? Quel serait le plan de vos rêves ?
Malgré les distances et les difficultés que supposent un tel projet, nous aimerions vraiment jouer au Japon et en Australie. Le public le plus investi est clairement situé en Amérique du Sud et Amérique Centrale. Nous aimerions bien sûr tourner en Amérique du Nord. Nous jouerons partout où on nous sollicite.
10/ Bon, on en est à la moitié, bravo. Pause. Quelle est la situation la plus stupide dans laquelle vous vous êtes retrouvés avec Telaraña ?
Vu que nous sommes de vieux chiens, les situations débiles se répètent fréquemment quand nous essayons de communiquer avec des labels, de nouveaux médias, des festivals et avec l’industrie indépendante en général. Cela est notamment du au fait que, dans notre pays, ces institutions sont contrôlées par des personnes stupides qui ternissent le terme Post-Punk avec leurs bouillies sans âme.
11/ Ok redevenons sérieux. Vous vivez en Espagne n’est-ce pas ? Comment se porte l’underground Post-Punk/Goth par chez-vous ? Pouvez-vous nous donner quelques références de bons groupes originaires de votre pays ? Avez-vous beaucoup de salles de concerts et de public ?
Eh bien, nous vivons dans le Pays-Basque, ici le Post-Punk est une étiquette à la mode et les groupes qui fonctionnent bien sont plutôt des formations Indie-Rock. Le public est très limité pour tout ce qui est vraiment purement Goth et ce n’est que dans l’underground que nous trouvons des groupes intéressants en ces lieux. Ils proviennent d’ailleurs plus de France que d’Espagne ; des groupes comme Frustration sont très difficile à trouver en Espagne ou dans le Pays-Basque.
12/ Que représente l’univers Post-Punk/Goth pour vous ? Vous définissez vous comme gothiques d’ailleurs ou non ? Pourquoi ?
De nos jours la scène est très développée et de nouvelles sorties arrivent chaque jour, êtes-vous d’accord ?
Plus que ce que nous considérons. C’est le voyage qui forge notre histoire. Txarly (chant et paroles) a une carrière marquée par l’afterpunk et le rock gothique (La casa Usher, Carniceros del Norte, Txarly Usher...). Il est une référence du genre dans notre pays.
Peibol (programmation) a également une carrière solo dans le genre dark industriel (une référence lui aussi).
13/ Quels sont vos goûts en matière de musique ? Quels sont les albums de référence pour vous en tant que musicien et personne ?
Il y aurait des centaines de groupes à citer. En gros, la musique est notre carburant depuis 40 ans. Nous n’aimons pas donner une poignée de noms comme influences directes dans la mesure où on se tromperait nécessairement. Notre influence directe provenant de chaque titre ou chaque groupe est spécifique. Elles appellent chacune des souvenirs liés à ces références particulières.
14/ Est-ce que la musique est votre seule activité ou avez-vous une famille, un emploi, des hobbies etc. ? Comment la musique se combine-t-elle avec votre vie quotidienne ?
Chacun d’entre nous évolue dans une situation spécifique. En général, nous développons tous des activités parallèles pour survivre : prof de musique, studio d’enregistrement, groupes parallèles… En gros on tourne toujours autour du monde de la musique.
15/ Êtes-vous impliqués dans d’autres groupes ? Lesquels ?
Nous avons tous d’autres groupes oui.
Peibol a son propre projet solo « Peibol », et Mario, Orkatz et Txarly ont un autre groupe ensemble : « Txarly Usher y Los Ejemplares ».
16/ Parlons un peu de la jaquette de votre album. Qui l’a créée ? Pourquoi avoir choisi un bâtiment industriel ?
Eh bien, c’est une image de "Altos furnaces of Bizkaia", une entreprise iconique pour les habitants de la région qui nous a marqué pendant notre jeunesse et qui est aujourd’hui particulièrement tombée en désuétude. C’est un symbole de notre propre histoire et nous croyons que c’est une image particulièrement raccord avec le genre musical que nous pratiquons.
17/ Quels sont vos projets dans les mois à venir ? Allez-vous enregistrer d’autres morceaux et faire des concerts ? Y a-t-il un but particulier que vous souhaitiez atteindre avec le groupe ? J’entends par là un truc super après lequel vous pourriez mourir heureux.
Haha, heureusement nous pouvons tous mourir heureux car nous avons fait de la musique notre raison d’être. Nous allons jouer partout où cela est possible. Nous allons essayer d’économiser pour voyager dans des conditions correctes car nos pauvres corps ne peuvent plus supporter les excès prolongés.
Nous aimerions jouer pour toutes les personnes qui souhaitent nous voir jouer, c’est tout.
18/ Craignez la pire question du zine : quels sont vos plats et boissons favoris ? :D
Avez-vous une recette spéciale à partager avec nous ?
Quoiqu’il arrive, on ne peut passer à côté de la bière, du vin et du rhum 😊
Question nourriture, nous aimons préparer une omelette au patattes : 8 œufs (de poules non maltraitées), 1 kg de pommes de terre, 1 oignon, de l'huile d'olive et du sel.
Faire frire les pommes de terre et l'oignon finement coupés, lorsqu'ils sont tendres, les mélanger avec les œufs préalablement battus et faire frire le tout avec un peu de sel.
19/ Souhaitez vous adresser un message spécifique au lectorat de Jeu D’Ombre ?
C’est le moment de faire de la pub ^^
Nous serions heureux de jouer pour vos festivals, dans vos bars, pour des soirées privées etc. Appelez nous 😊
20/ Eh bien, merci beaucoup à vous pour votre temps. Nos meilleurs vœux pour Telaraña 😉
Cheerz !
Greetings, thank you for contacting us
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